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Comment faire pour éditer ton manuscrit ?


Personnellement, je pense qu’il s’agit là du plus difficile dans tout le processus de création du livre : trouver un éditeur. En gros, tu dois confier " ton bébé " à quelqu’un d’autre et lui faire confiance. Non, il ne faut pas paniquer, il faut seulement s’armer de patience et être alerte.

À qui dois-je envoyer mon manuscrit ? Tu dois envoyer ton manuscrit aux maisons d’édition. Pour cela tu dois dénicher leur adresse postale ou courriel. Généralement, les maisons d’édition ont une section sur leur site web dédié à l’envoi de manuscrit. Chaque maison d’édition aime bien recevoir les manuscrits d’une telle ou telle façon. Interligne double, format .pdf, avec ou sans illustration, une biographie, une bibliographie, un curriculum vitae, envoi postal ou par email, bref chacune d’elle fonctionne différemment et c’est à toi de bien respecter leurs critères. Déjà en partant, si tu satisfaits leur façon de faire, tu feras parti de ceux qu’ils auront envie de lire.

Avant d’envoyer ton manuscrit, tu dois t’assurer que ton livre fonctionne bien dans le catalogue de la maison d'édition que tu as ciblée. Tu peux même aller en librairie ou à la bibliothèque examiner leurs derniers titres. Si tu imagines bien ton livre là-bas, tu envoies, sinon passe à l’éditeur suivant sur ta liste.

Comment ça marche ? Tu envoies un manuscrit et tu attends… C’est tout. En moyenne, une maison d’édition prend de 3 à 6 mois avant de te transmettre leur réponse. Pour un roman très volumineux, cela peut même prendre jusqu'à 1 an... La plupart du temps, ton histoire va être soumise à un comité de lecture. Si ton histoire passe le test du comité de lecture, c’est là que l’éditeur va lire ton manuscrit plus sérieusement et ensuite te donner une réponse. Certaines maisons d’édition ne donneront jamais de suivi. Il est même mentionné lors de l’accusé réception « Passé un délai X sans réponse de notre part, veuillez considérer qu’il s’agit d’un refus. » C’est dommage, mais c’est comme ça et on n’y peut pas grand chose. Toutefois, si un éditeur se donne la peine de t’écrire un mot de refus, prends le temps de lui répondre. Un simple petit : « merci beaucoup d’avoir pris le temps de lire mon manuscrit » est très apprécié. Ce tout petit geste peut te rendre sympathique auprès de l’éditeur et il se souviendra peut-être de toi en de bons termes la prochaine fois que tu lui soumettras un autre manuscrit.

Comment me protéger ? Certaines personnes ont très peur pour leur droit d’auteur et de se faire plagier leurs idées. Il existe des services comme Copibec pour protéger tes œuvres. Si tu n’as pas envie de débourser, il existe une façon plus simple qui consiste à s’envoyer son propre manuscrit par la poste et de ne pas l’ouvrir. L’enveloppe non décachetée avec l'oblitération postale pourrait servir de preuve lors d'un procès. Si l'envoie est par courriel, conserve ton message ou l'accusée réception dans tes archives. Honnêtement, je ne suis pas vraiment inquiète à ce propos. Toutefois, je comprends que vouloir protéger son manuscrit est légitime. Je laisse cela à votre bon jugement.

Quoi ne pas faire :

- Bombarder ou harceler un éditeur de courriel de suivi : « Avez-vous lu mon manuscrit ? » Pitié, pas de pot de colle ! Tu vas être classé comme un auteur désagréable et ils n'auront pas envie de travailler avec toi même si ton manuscrit est génial !


- Envoyer son manuscrit à plusieurs éditeurs dans le même courriel (en copie-conforme/envoi groupé). Je trouve que ça manque un peu de politesse... Cela laisse aussi une mauvaise impression de toi. (que tu es paresseux, pas vraiment intéressé par l'éditeur...) Un courriel personnalisé au lieu d'un message à la chaîne est aussi une bonne idée.


- Un texte bourré de fautes... Ton texte devient alors très inintéressant à lire. Même le meilleur manuscrit au monde se verrait buter à des refus s'il est écrit dans un niveau de français approximatif. C’est la moindre des choses que de se relire avant de soumettre un texte. (Connais-tu antidote?)


- Choisir d’écrire son texte avec une fonte illisible. Pour les textes jeunesse : PAS de Comics sans, ou autres fontes qui font supposément enfant ! Misez sur une fonte simple et facile à lire (Arial, Helvetica, Times new roman, Roboto)


- Débourser de l’argent. Si un éditeur te demande de payer pour faire publier ton livre : c’est non ! Fuis en courant ! La correction, l’illustration de la couverture, le montage graphique, l’impression et la distribution sont au frais de l’éditeur. Les maisons d'édition « à compte d'auteur », sont à proscrire ! Point final ! (Rendu là, aussi bien s’auto-éditer.)

Un dernier truc : Sois à jour ! Quels sont les derniers livres à avoir été publiés dans le style que tu désires être publié ? Qui sont les auteurs " in " dans ce secteur ? Tu dois être au courant de tout ! Like leur page Facebook, suis leur page Instagram, lis leur blogue. Abonne-toi au site web de critiques littéraires, inscris-toi à des forums littéraires, écoute des podcast littéraires, des émissions radio littéraires, etc... Tu dois comprendre le milieu si tu veux en faire partie !

En terminant, je t'offre un petit cadeau. Voici une liste de maisons d'édition jeunesse québécoise qui acceptent de recevoir des manuscrits par courriel : Éditions D'eux, Comme des géants, Éditions la Pastèque, Éditions Boomerang, Éditions Les 400 coups, Les heures bleues, Monsieur Ed, Éditions Fonfon, Éditions ADA. Pour une liste plus complète d'éditeurs jeunesse, consulte le répertoire de Communication-Jeunesse.

Mes trucs t’ont aidé ? N’hésite pas à me laisser tes commentaires. Il me fait toujours plaisir de partager mes trucs et mes expériences.

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